Fonds de tiroir

 Selon un sondage Tamedia, pour 81% des Suisses et Suissesses Trump est un politicien néfaste, 76 % estiment qu'il l'est pour la paix et 77 % à ne veulent pas se rendre aux USA à cause de lui. Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin font donc partie des 23% qui ne voient aucune raison de ne pas s'y rendre, aux USA. D'ailleurs, Trump les y avait quasiment invités (comme d'autres): «ces pays nous appellent pour nous lécher le cul». En revanche, au Canada, qui est pourtant un peu plus proche que la Suisse du cul de Donald, si on n'a bien enregistré une montée de l'anxiété à cause des provocations de Trump, on n'a pas enregistré de départ d'une mission pourlécheuse aux USA. Faut dire qu'ils ont mieux à lécher chez eux quand ils ont des envies: le sirop d'érable.

Le 20 janvier, Trump était investi, pour la deuxième fois président des USA. Et le même jour, le mouvement HettoQuitteX lançait une opération de départ du réseau social X (Twitter), «instrumentalisé jusque dans son algorithme par Elon Musk à des fins politiques» et devenu «dangereux pour les démocraties», Musk soutenant les extrêmes-droite notamment euro-péennes. Donc, il faut quitter X. Mais pour aller où ? nulle part ou ailleurs sur un autre réseau social, si possible alternatif jusque dans son fonction-nement.  Et le premier ailleurs dis-ponible, c'est depuis 2027 Mastodon, un réseau social décentralisé (avec 10'000 instances indépendantes), sans publicité, un logiciel «open source» développé par une organisation sans but lucratif. Mastodon aurait au-jourd'hui un million d'utilisateurs. C'est peu par rapport à X, instagram ou Fabeook, mais ça existe, surtout en Europe, aux USA et au Japon. D'ailleurs, on y est et vous pouvez nous y rejoindre
(https://mastouille.fr/home)
Plus on est de fous mais pas cons, mieux on se porte. 

Allez, on continue notre chti tour des communes (par ordre alphabétique) genevoises pour résumer les résultats du deuxième tour de l'élection de leurs exécutifs, là où il y a eu des élections, le dimanche 13 dernier :
A Choulex, c'est un écolo, Philippe Amsler, qui entre au Conseil administratif (il ne restait qu'un siège à pourvoir). Le vert est dans le fruit. Même topo à Meinier, d'ailleurs, où l'écolo  Simona Korff bat l'udéciste David Lê et prend le siège restant à pourvoir.
A Corsier, l'UDC obtient, pour 25 voix d'avance sur sa concurrente d'une liste villageoise, son premier et seul siège dans un Conseil administratif, où deux PLR ont été élus au premier tour. Une bonne commune bien de droite sur la rive gauche friquée, ça change pas vraiment le paysage politique genevois.
A Genève, la gauche maintient sans grand problème ses quatre sièges au Conseil administratif, en aidant la centriste Marie Barbey-Chappuis à garder le sien, convoité (sans le dire, mais c'était bien elle, la cible) par la PLR Natacha Buffet-Desfaye, larguée de près de 1800 voix et ne grapillant qu'une centaine de voix entre les deux tours (contre 2260 pour Marie Barbey-Chappuis). ça fait treize ans (depuis le départ de Pierre Maudet pour le Conseil d'Etat) que le PLR rêve de retrouver un siège. Il va donc continuer à rêver à une «grande alliance» de toute la droite, dont le Centre et les Verts libéraux ne veulent pas parce qu'elle impliquerait qu'ils s'allient avec l'extrême-droite, dont les deux candidats terminent loin derrière les élues et l'élu, et la candidate PLR battue. Au classement final, Christina Kitsos devance de plus de 2000 voix Alfonso Gomez, juste après qui se tiennent dans un mouchoir de poche Marie Barbey-Chappuis (qui a obtenu un soutien considérable des électrices et électeurs de gauche) et Joëlle Bertossa, puis à mille voix Marjorie de Chastonay. L'UDC Vincent Schaller et le MCG Amar Madani sont largués, à 3500 et 3700 voix de moins que la PLR. Les trois candidats indépendants totalisent, ensemble, plus de 1500 suffrages de plus que l'udéciste et le èmecégiste. Au Conseil municipal, la droite a bien repris pour deux sièges (trois si le Conseil est présidé par un.e représentant.e de la gauche, qui ne votera qu'en cas d'égalité des voix) la majorité dont elle dispose généralement (la double majorité de gauche à l'Exécutif et au délibératif est l'exception), mais dont elle se révèle assez générale-ment incapable de faire quoi que ce soit... sinon du bruit. Et encore, pas beaucoup.



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