Brèves Troubles
Des signes de vie extraterrestre au-raient été décelés sur une exoplanète, titrait la «Tribune de Genève» du 19 avril. C'était vite dit : en fait, il ne s'agit que des indices de la présence possible de composés chimiques (du méthane, du dioxyde de carbone, du sulfure de diméthyle) indispensables à la vie. Ce qui ne signifie pas que vie il y ait, seulement, peut-être, qu'elle pourrait y être. Et encore, on ne sait pas sous quelle forme. La planète, porte le joli nom de K2-18b. Elle est située à 124 années-lumières de la Terre. Faut y envoyer Musk, plutôt que sur Mars. Sur K2-18b, il pourrait foutre la paix aux humains pendant un bon bout de temps.
L'Intelligence artificieuse va-t-elle tuer Internet? Ce serait un paradoxe amusant : fin de l'hypertexte à cause du contrôle exercé par des «chatbots» qui rendent invisible les liens de l'hypertexte, renforcement du contrô-le de la Toile par une poignée d'ent-reprises pas à l'abri d'une panne, d'une coupure, d'une cyberattaque ou d'une catastrophe naturelle, fin de la neutralité du réseau du fait de cette prédominance des GAFAM (Google, Apple, Facebook. Amazon et Microsoft) et de la montée en puissance numérique de la Chine, pollution de la Toile par des infor-mations, des images, des sons générés par l'IA, fragmentation des publics, restrictions d'accès dans certains pays Et viendra le jour où les bots dialo-gueront entre eux, sans intervention humaine. Bon, si ça peut nous aider, avec nos intelligences naturelles, à dialoguer entre nous sans interven-tion numérique, ce jour sera un beau jour. On l'attend donc...
Allez, on continue notre chti tour des communes (par ordre alphabétique) genevoises pour résumer les résultats du deuxième tour de l'élection de leurs exécutifs, là où il y a eu des élections, le dimanche 13 dernier :Au Grand Saconnex, le PLR a réussi à revenir au Conseil administratif, avec l'élection de Valérie Tissot, aux côtés du Vert Laurent Jimaja et du socialiste Michel Pomatto (le CA reste donc majoritairement à gauche). On notera la disparition du Conseil administratif (comme auparavant du Conseil municipal) du GAG (Groupement apolitique du Grand Saconnex) et l'échec à l'Exécutif des candidates du Centre et celui du MCG.
A Lancy, le PLR, qui s'était apparenté à l'UDC et au MCG pour l'élection du Conseil municipal, et bénéficiait du soutien de ces encombrants alliés pour celle du Conseil administratif, échoue à y entrer: la socialiste Salima Moyard, le Vert Damien Bonfanti et la centriste Corinne Gachet y ont été réélus sans coup férir. Face à un Conseil municipal à majorité de droite. C'est gênant, sans plus.
A Meyrin, la gauche garde ses deux sièges dans un Conseil administratif renouvelé (il le fallait, vu l'ambiance détestable qui y régnait), avec l'élection de la socialiste Xhevrie Osmani et du Vert Damien Boccard (deux nouveaux candidats), et le centriste Laurent Tremblet est réélu. Le MCG et l'UDC échouent à plusieurs centaines de voix des élus, et les maudétistes de LJS, qui avaient réussi à entrer au Conseil municipal, avaient retiré leur candidat au Conseil administratif. Le coïtus interruptus, des fois, c'est le commencement de la sagesse. Ou de la prudence.
A Onex, le PS échoue pour la seconde fois à récupérer le siège que Carole-Anne Kast tenait avant de devenir Conseillère d'Etat, et que le parti avait déjà échoué à récupérer en 2023. Le candidat commun du PLR, de l'UDC et des Verts libéraux, Jean-Pierre Pasquier, devance le socialiste Romain Gauthier de 58 voix.Et la centriste Anne Kleiner est réélue, sans alliance avec la droite (son parti, qui avait été lourdé du Conseil municipal il y a cinq ans, y est revenu en mars). Et donc la commune de notre enfance (turbulente) repasse à droite au Conseil administratif (où la gauche n'est plus représentée que par la présidente des Verts, Maryam Yunus Ebener) comme elle y a repassé au Conseil municipal (où pourtant le PS reste le groupe le plus important). Le siège socialiste perdu avait pourtant quelque chose d'«historique» : il avait été tenu successivement (après des décennies de tentatives de la gauche) depuis 46 ans par Samuel Claude, Jean-Claude Cristin, René Longet et Carole-Anne Kast... la nostalgie n'est définitivement plus ce qu'elle était. Allez, haut les cœurs, à dans cinq ans !


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