Fonds de tiroir
Donc, à Vernier, il faudra à nouveau élire un nouveau Conseil Municipal, les élections du printemps ayant été annulées après qu'on (notamment la «Tribune de Genève») ait décelé d'étranges caractéristiques , confirmées (après avoir été mises en doute) par le Ministère Public : le parti de Pierre Maudet, LJS, avait d'un coup d'un seul réussi non seulement à entrer au Conseil municipal et à y former le troisième groupe en obtenant 16,58 % des suffrages, mais avait aussi totalisé plus de 600 bulletins modifiés, surtout panachés avec les noms de trois candidates d'autres partis (le PLR, le PS et le MCG) en affaiblissant d'autant le résultat des têtes de liste de ces partis, candidats au Conseil administratif. Et une analyse graphologique commandée par le Parquet, après dépôt de plaintes et de dénonciations pénales suggère fortement qu'au moins une bonne partie de ces bulletins ont été modifiés de la même main (la loi interdisant de le faire pour d'autres bulletins de vote que le sien). Ce qui infirme l'hypothèse d'un vote «communautaire» spontané et renforce la thèse d'une fraude organisée, mais aussi fait planer un lourd doute sur la sécurité du vote par correspondance (utilisable pour les élections municipales, mais auquel la commune peut renoncer). Bref, les élections municipales à Vernier ont été annulées et la commune n'a plus de délibératif élu Pour autant, elle a toujours une administration et même un exécutif formé lds trois Conseillers administratifs sortants et candidats à leur réélection, et dont la réélection au deuxième tour a été finalement validée, n'étant pas suspecte d'avoir été bidouillée. La preuve : LJS l'avait perdue.
Sous le titre de Une «Genève en route libre ?»,
le GHI nous a pondu quasiment un numéro spécial sur
«la multiplication des travaux qui congestionnent Genève». Et
sous le titre, une belle photo d'embou-teillage.
D'embouteillage de bagnoles, donc, s'embouteillant les unes
les autres, entre des cyclistes et des motards roulant
librement, des piétons en marche... et des rangées de bagnoles
en stationnement bouffant deux voies de circulation. Un
remarquable résumé en image de la réponse à la question
«Genève en roue libre ?», et elle est simple, cette réponse:
moins y'a de bagnoles, mieux on roule. Chantiers ou pas.
Au cas où la Ville de Genève n'arriverait pas à
acquérir la Campagne Masset, qu'elle voudrait acquérir,
qu'elle a les moyens d'acquérir et que le PLR, le Centre, les
Verts libéraux et l'UDC ne veulent pas qu'elle acquière, on a
trouvé une autre propriété à vendre : la SPG met en vente aux
Eaux-Vives une grande maison (à vue de nez d'au moins quinze
pièces sur trois étages) dans un parc de 7000m2, à rénover
avec un permis de construire en force, et en annexe une maison
de gardien, une annexe et un garage. Une «propriété unique»,
elle nous dit, la SPG -mais elle ne donne pas le prix, il est
«sur demande». Alors, hein, nous, on transmet, c'est tout. Au
cas où.
Les nouveaux magistrats communaux ont prêté
serment. Y compris ceux qui ne sont pas si nouveaux puisqu'ils
étaient déjà en poste et qu'ils ont été réélus. Restent celles
et ceux qui ont remis leur mandats. Qu'est-ce qu'ils et elles
deviennent? Chômeuses et chômeurs? L'Etat a envoyé à
l'Asso-ciation des communes une note précisant ce qu'ils et
elles doivent faire : chercher du travail dès le mois de mars,
à raison de huit recherches par mois. Donc ils doivent
chercher du boulot alors qu'ils sont encore en poste. On ne
sait pas si ça peut les aider à retrouver du boulot d'être
connus comme magistrats, ni s'ils veulent en retrouver un, ni
s'ils en ont besoin, mais on est satisfaits qu'ils ne soient
pas traités différemment que les demandeurs d'emplois
«normaux». Après tout, un mandat de magistrat communal, c'est
rien d'autre qu'un contrat à durée déterminée, non ?
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