Fonds de tiroir

 On commence à avoir quelques précisions sur la fraude électorale lors des Municipales à Vernier : selon «Le Temps», l'analyse graphologique de 290 bulletins de vote a révélé qu'ils étaient, sauf une dizaine, litigieux, remplis par neuf personnes qui auraient tenté, sans succès (des amateurs, donc) de camoufler leur boulot en modifiant leur écriture pour ne pas être repérés.  Une petite entreprise locale. Du commerce de proximité, quoi. Un circuit court comme on les aime.

Séisme politique en Suisse: le président du PLR, Thierry Burkart, démission-ne. Ah bon? Et alors? Alors, rien. On s'en fout. Pourquoi on en parle, alors ? Parce que quand une info sans intérêt fait les titres de la presse, c'est pas l'info en elle-même qui devient inté-ressante, c'est le bruit qu'elle fait. Et on peut même rigoler doucement quand le président du PLR affirme en démissionnant qu'il est content de lui: «le parti a un profil clair, nous sommes plus forts qu'avant». Ouarf, ouarf, ouarf. Le PLR n'a jamais été aussi faible au plan fédéral, il perd des électeurs sur sa droite (au profit de l'UDC) et sa gauche (au profit du Centre), il est divisé sur presque tous les sujets, sauf quand le patronat lui dit ce qu'il faut faire, mais il est «plus fort qu'avant»... Continuez comme ça, les gars...

Lors de la première séance du Conseil municipal de Genève élu ce printemps, ses membres (à l'exception de celles et ceux du Centre et des Verts libéraux, dont on salue la prise de position) se sont octroyés, une augmentation de 25 % de leurs jetons de présence, qui passeront de 143 à 178,75 francs par séance plénière et de 110 à 137,50 francs par séance de commission. Plus les rémunérations de rapports, les in-demnités de repas, les abonnements TPG gratuits, les billets gratuits de concerts et les invitations (gratuites aussi) à des spectacles etc... Le comique de la situation, c'est qu'à l'exception du Centre et des Verts libéraux, tous les partis prônant la réduction des dépenses, des subven-tions, des aides sociales et des trai-tements de la fonction publique ont voté une augmentation de leur rému-nération -qui coûtera un demi-million de francs à la Ville. Qui s'aime bien se paie bien, donc. On notera aussi que la rémunération des membres du Conseil municipal représente une forme de subvention déguisée et par-faitement hypocrite à leurs groupes, puisque ceux-ci imposent à leurs élu.e.s une rétrocession en proportion variab-le (d'un tiers aux trois quarts) de leur rémunération. Donc en votant l'augmentation des jetons de présence, les groupes se votent aussi une augmentation de leur financement par la Ville. On avait tenté d'y mettre fin en proposant d'interdire réglementairement cette ponction, ce qui aurait permis de mieux rémunérer les Conseillers municipaux sans avoir besoin d'augmenter le tarif de leur rémunération, mais cette proposition a été refusée. Résultat des courses : la Ville rémunérera désormais chacun.,e de ses élu.e.s à raison, en moyenne, de 25'000 balles par année (indemnités non comprises) dont entre un tiers et les trois quarts finiront dans les caisses de partis (dont la subvention munici-pale a aussi augmenté). C'est-y pas mignon, cette belle convergence de la gauche de la gauche à la droite de la droite? Il faudra que les acteurs culturels et sociaux à qui la Ville refusera une augmentation de leur subvention ou carrément toute subvention, s'en souviennent. Et que le personnel de la fonction publique et parapublique municipale s'en sou-vienne aussi, au cas où il viendrait à l'idée de la majorité de droite de bloquer l'indexation des salaires ou les annuités pour «faire des économies»...

Lors de la première séance du Conseil municipal, celui élu ce printemps, ses membres (à l'exception de celles et ceux du Centre et des Verts libéraux, dont on salue la prise de position) se sont octroyés, une augmentation de 25 % de leurs jetons de présence, qui passeront de 143 à 178,75 francs par séance plénière et de 110 à 137,50 francs par séance de commission. Plus les rémunérations de rapports, les in-demnités de repas, les abonnements TPG gratuits, les billets gratuits de concerts et les invitations (gratuites aussi) à des spectacles etc... Le comique de la situation, c'est qu'à l'exception du Centre et des Verts libéraux, tous les partis prônant la réduction des dépenses, des subven-tions, des aides sociales et des trai-tements de la fonction publique ont voté une augmentation de leur rému-nération -qui coûtera un demi-million de francs à la Ville. Qui s'aime bien se paie bien, donc. On notera aussi que la rémunération des membres du Conseil municipal représente une forme de subvention déguisée et par-faitement hypocrite à leurs groupes, puisque ceux-ci imposent à leurs élu.e.s une rétrocession en proportion variab-le (d'un tiers aux trois quarts) de leur rémunération. Donc en votant l'augmentation des jetons de présence, les groupes se votent aussi une augmentation de leur financement par la Ville. On avait tenté d'y mettre fin en proposant d'interdire réglementairement cette ponction, ce qui aurait permis de mieux rémunérer les Conseillers municipaux sans avoir besoin d'augmenter le tarif de leur rémunération, mais cette proposition a été refusée. Résultat des courses : la Ville rémunérera désormais chacun.,e de ses élu.e.s à raison, en moyenne, de 25'000 balles par année (indemnités non comprises) dont entre un tiers et les trois quarts finiront dans les caisses de partis (dont la subvention munici-pale a aussi augmenté). C'est-y pas mignon, cette belle convergence de la gauche de la gauche à la droite de la droite? Il faudra que les acteurs culturels et sociaux à qui la Ville refusera une augmentation de leur subvention ou carrément toute subvention, s'en souviennent. Et que le personnel de la fonction publique et parapublique municipale s'en sou-vienne aussi, au cas où il viendrait à l'idée de la majorité de droite de bloquer l'indexation des salaires ou les annuités pour «faire des économies»...

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