Brèves de comptoir

 La gauche de la gauche genevoise avait réussi, en rassemblant ses diverses composantes sur une même liste, à rester présente au Conseil municipal de la Ville de Genève -et même à y gagner deux siège. Mais lors de la séance inaugurale du nouveau Conseil Municipal, elle a quitté la salle avant la fin de séance. Parce que dans le concours de kizékikalaplugrosse avec le Parti Socialiste, elle a été perdante. Il s'agissait de savoir de combien de sièges chaque groupe dispose dans les commissions du Conseil municipal. Le concours consistait à choisir entre deux modes de calcul: l'un fondé sur les rapports de force au Conseil municipal, l'autre sur les résultats électoraux (les suffrages obtenus par chaque liste ayant passé le quorum). Le premier mode de calcul donnait deux sièges à la gauche de la gauche et trois au PS, le second mode de calcul ne donnait plus qu'un siège à la gauche de la gauche, et quatre au PS. Et c'est celui là qui a été choisi. Le PS aura donc quatre fois plus de sièges en commission que EàG-UP alors qu'il n'a que deux fois plus de sièges en plénière. Pire : EàG qui a autant de sièges en plénière que le MCG aura deux fois moins de siège en commission. Cette arithmétique à la con, on comprend que le groupe qui s'en retrouve victime la trouve saumâtre. Bon, bref, le PS est content, c'est lui qui a la plus grosse (commission). Si jamais on avait eu des regrets de quitter le Conseil Municipal de la capitale mondiale du monde mondial et de l'arithmétique arbitraire, là, on n'en a plus.

Feuilleton électoral verniolan, on résume: aux dernières nouvelles. l'élection du Conseil administratif est validée (la commune a donc un exécutif, et les élus du deuxième tour, qui avaient été nommés admi-nistrateurs provisoires, pourront prê-ter serment comme conseillers admi-nistratifs) après le rejet, pour absence d'éléments concrets des deux recours déposés par «Libertés et Justice socia-le», qui accusait «Le Temps», la «Tribune de Genève»  et «Léman Bleu» d'avoir diffusé des informations «fausses et diffamatoires» relayant des soupçons de manipulation et une «prétendue plainte pénale» ayant causé du tort à son candidat au Conseil administratif Djawed Sangel. Or les informations en question étaient, selon la justice, d'intérêt public et avaient été publiées dans un délai avant les élections qui laissait largement le temps aux électeurs de se faire une opinion. Et qu'en outre, la «prétendue» plainte pénale avait réellement été déposée, par la Chancellerie d'Etat. Qui plus est, le Parquet a été saisi d'une possible tentative de monnayer des votes. De toute façon, l'écart entre le candidat de LJS et les candidats élus était tel  que même si on lui attribuait tous les votes contestés il n'aurait quand même pas été élu. En revanche, pour l'élection du Conseil municipal, les soupçons de fraude autour des bulletins de LJS  se renforcent après les analyses graphologiques montrant que plusieurs seules et mêmes personnes avaient voté plusieurs fois avec des cartes de vote d'autres électrices et électeurs. 278 bulletins LJS pour le Conseil municipal ayant fait l'objet d'une analyse graphologique ont  été modifiés de manière quasi identique pour porter, ajoutés à la main, les noms de candidates d'autres partis, ou biffer ceux de candidat.e.s de LJS... La justice va examiner 227 bulletins LJS supplémentaires présentant au moins deux des trois noms de candidates systématiquement ajoutés, et il se pourrait que des cartes de vote aient été falsifiées.  La «Tribune de Genève» titre: «Olivier Jornot va étudier toutes les signatures du vote de Vernier»... On compatit avec le petit personnel qui va devoir se farcir, le boulot pour permettre à Jornot de continuer à régler ses comptes avec Pierre Maudet, les copains de Pierre Maudet (comme Simon Brandt) et le parti de Pierre Maudet (LJS). 

Commentaires

Articles les plus consultés