Fonds de tiroir
Les deux initiatives populaires lancées simultanément par l'Union Populaire pour inscrire dans la constitution la gratuité des crèches, du parascolaire et des cuisines scolaires ont largement abouti, avec un total de 14'434 signa-tures. L'UP rappelle que le taux de couverture de la demande en places de crèche n'est que 38 sur 100 demandes en moyenne cantonale, qu'il manque entre 4000 et 5000 places de crèches dans le canton et que 80 % des enfants du primaire sont pris en charge par le parascolaire. Elle réaffirme un objectif qui est aussi le nôtre: «l’extension de la gratuité de l’école publique à des éléments tout aussi indispensables du dispositif socio-éducatif de service public que l’est l’école elle-même».
Ah ben ça, pour une surprise, c'est une surprise : le Procureur général de la République de Genève, Olivier Jornot, en poste depuis 2012 veut le rester jusqu'en 2032. Il sera donc candidat à sa réelection l'année pro-chaine, sans doute contre Pierre Bayenet, lui aussi procureur (mais pas général), qu'il avait battu en 2014 parce que Bayenet n'était soutenu ni par le PS ni par les Verts mais seulement par la gauche de la gauche, la Jeunesse Socialiste, les Jeunes Verts... et nous. On espère donc que cette fois, la gauche sera unie. Parce que quatorze ans, ça suffira et que vingt ans, franchement, ça serait trop. Que Champ-Dollon déborde, que Curabilis est en crise, la Clairière aussi, et que la criminalité dominante à Genève, la criminalité économique et financière, n'est pas dominante dans les priorités du PG, plutôt que, par exemple, la mendicité, Jornot étant l'un des auteurs de la loi la réprimant et que le Tribunal fédéral vient de censurer... un titre de gloire qu'on se réjouit d'entendre Jornot revendiquer.
Les deux Chambres du parlement fédéral ayant
accepté une motion du socialiste genevois Carlo Sommaruga
demandant aux Conseillers fédéraux et Conseillères fédérales
d'utiliser l'allemand, le français ou l'italien pour
communiquer avec les organisations internationales, la
Conseillère fé-dérale Karin Keller-Sutter s'est insurgée : «je
ne pourrais plus parler anglais avec la première ministre
danoise ou la haute représentante de l'Union Européenne !»...
ben non, plus anglais. Ni chinois. Mais la Première ministre
danoise parle peut-être allemand et la «haute représen-tante»
de l'Union euro-péenne français -le français étant une langue
officielle de l'Union Européenne (et de l'ONU)... Oualà,
c'était notre minute d'alphabé-tisation (en français) sur le
pluralisme linguistique.
Dès 2026, les élèves frontaliers (ils sont plus
de 2500, dont la majorité au secondaire) ne seront plus
acceptés dans les écoles de Genève, a annoncé le Conseil
d'Etat. Une demande du MCG ? Ben non, un manque de place dans
les écoles genevoises. Et la mesure va frapper essentiellement
des enfants suisses de parents suisses, résidant en France
voisine et qui pouvaient depuis cinq ans être scolarisés à
Genève. Les élèves dont un frère ou une sœur étaient déjà
solarisé.e à Genève, et dont au moins un des parents était
contribuable à Genève, pouvaient éga-lement en bénéficier. Ils
ne pourront plus. Sauf s'ils et elles sont déjà scolarisés à
Genève et qui pourront y terminer leur scolarité, ou qui,
domiciliés à Genève au début de l'année auront déménagé
ensuite en France, et qui pourront terminer l'année scolaire.
Oualà, l'ordre va enfin régner dans les écoles du bon côté de
la frontière : le nôtre...
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