Brèves de comptoir

 Le Département fédéral des Affaires étrangères est plein de sollicitude : il envoie et actualise régulièrement des «conseils pour les voyages» dans absolument tous les pays. Et là, on vient d'en recevoir tout un bouquet: pour les Emirats arabes unis, le Koweït, le Bahreïn, l'Arabie Saoudite, le Qatar, Oman (l'Arabie heureuse, quoi). Et puis, quelques minutes plus tard, la Jordanie, l'Iran, Israël et les territoires pa-lestiniens occupés ou sous autorité palestinienne. D'abord, le DFAE nous conseille, avant le voyage, de nous informer dans les media et par le biais de l'organisateur du voyage et des autorités locales de la situation sur place C'est utile, en effet. En Jordanie, il nous faut nous tenir «à l’écart des manifestations et rassemblements de foule de tout genre, en particulier après la prière du vendredi». Et il nous faut éviter les zones frontalières avec l'Irak et la Syrie, et aussi la vallée du Jourdain. Vers l'Iran, c'est plus simple, faut pas y aller du tout : «Le risque d'escalade dans l’ensemble de la région est élevé. L’évolution de la situation est incertaine et une détérioration significative de la situation sécu-ritaire dans tout le pays est possible à tout moment». Il parle d'or, le DFAE... En plus, l'ambassade est quasiment fermée (alors que la Suisse représente les USA en Iran...) Bon, faut se faire à l'idée de pas aller se promener dans ces coins. Et si quand même on s'y retrouve et qu'on veut s'en barrer, il faut se démerder tout seuls. Mais le Gros-de-Vaud, l'Emmenthal, Appenzell, les Fran-ches-Montagnes, le Val Verzasca  ou le Salève, c'est très bien aussi. Et c'est plus sûr que partout ailleurs: la preuve, le DFAE ne diffuse aucune alerte à leur sujet...

A gauche, le concours de kizéki-kalaplugrosse avait commencé par un bras de fer picrocholin entre le PS et Ensemble-à-Gauche sur la répartition des sièges dans les commissions du Conseil municipal, il continue par la présentation d'une candidature de l'une des composantes d'EàG, l'Union Populaire à l'élection partielle au Conseil d'Etat pour repourvoir le sipège qui sera laissé vacant parla démission d'Antonio Hodgers. Donc, l'UP présente la candidature de l'ancien Maire de Genève (et à nouveau Conseiller municipal) Rémy Pagani. Et la justifie dans un communiqué écrit dans la plus belle langue de bois, du genre «sans antagoniser avec le candidat Vert», Nicolas Walder, soutenu par le PS, «Rémy Pagani fera entendre au premier tour un son de cloche plus à gauche et plus radical, étant entendu que l’unité sans faille du front contre la droite et l’extrême droite sera pour nous de règle au deuxième tour, derrière le candidat de l’Alternative le mieux placé». ça bveut dire quoi ? Ben, qu'on présente une candidature qui va diviser les forces de gauche et rendre impossible l'élection au premier tour du candidat des Verts et du PS mais qu'on n'assume pas cette divi-sion. On assure qu'au deuxième tour on appellera à voter pour «le candidat de l’Alternative le mieux placé». Qui sera sans doute Nicolas Walder. Qu'on aura empêché d'être élu au premier tour. C'est en effet faire entendre un autre «son de cloche». En réalité, le seul but de l'exercice est de montrer qu'on existe. D'ailleurs, le Collège de patapolitique et l'ouvroir de politique potentielle étudient la possibilité d'une candidature... Pour faire faire en-tendre un autre son de cloche. Mais on n'a pas choisi entre le glas et le tocsin.