Fonds de tiroir

 Selon une étude de la Maison des Générations, à Berne, publiée en février dernier les Suisses et Suisses sont inquiets. On se demande bien pourquoi... 37% d'entre eux consi-dèrent comme probable une attaque contre un pays de l'Union Européen-ne. Une attaque russe, forcément. 30% des sondés estiment probable une guerre entre la Russie et les USA, la majorité d'entre eux un conflit entre la Chine et Taïwan. et plus des trois quarts une guerre ouverte entre Israël et l'Iran (bon, ça, c'est fait). Mais 80 % estiment qu'un conflit armé contre la Suisse est peu vraisemblable. Quand même, ça rdevrait rassurer, mais faut croire que non: 71 % des personnes interrogées  (et 79% des plus jeunes) sont pessimistes sur l'avenir, les deux tiers s'inquiètent de la division politique et sociale de la Suisse (c'est-à-dire des Suisses et Suissesses) entre la gauche et la droite, les riches et les pauvres, les villes et les campagnes, les jeunes e t les vieux. Mais pas entre les régions linguistiques. Et les jeunes considère moins que les vieux (31% contre 47%) l'immigration comme un problème. Et malgré tout, 90 % de la population se dit «plutôt ou très satisfaite» de sa vie actuelle, une majorité de ses contacts sociaux et amicaux, de ses conditions de logement, de sa santé, de sa vie de famille. Et presque une majorité de sa vie de couple, et de sécurité financière. Sauf qu'après tout ça, ils et elles soupirent, comme Maman Laetitia : «pourvou que ça doure»... Et coimme on sait, ça a pas douré.

Le MCG s'y met (on n'attendait que lui): il lance un candidat à l'élection partielle au Conseil d'Etat, après la démission d'Antonio Hodgers. Le candidat du MCG est un inconnu au bataillon politique, un avocat, ancien footballeur, Maikl Gerzner. Qui dit vouloir faire «campagne pour gagner» contre l'unique candidat de la gauche, rassemblée derrière le Vert Nicolas Walder, mais n'en déclare pas moins souhaiter une résurrection de l'al-liance de droite derrière une can-didature unique (tout en affirmant que le MCG n'est pas de droite). De sorte que, comme il y a déjà une autre candidature de droite, celle de l'UDC Lionel Dugerdil, on se demande si le but réel du MCG ne serait pas, plutôt que de battre la gauche, d'emmerder l'UDC, avec qui elle se dispute l'électorat réactionnaire...

Le 14 juin, c'était jour de grève fémi-niste. De manifs et de rassemble-ments plus que d'une grève, d'ailleurs. A Genève, la mani-festation a ressemblé 5000 personnes sous un soleil radiaux (quoi un peu voilé par les émanations sahariennes et canadien-nes) Le mot «féministe», et le contenu donné à cette journée par les collectifs qui l'organisaient, n'étant pas de nature à séduire les femmes de droite, elles ont pris leur distance. Ou encore plus de distance qu'elles n'en avaient déjà prise. Femmes de droite, mais de droite d'abord. Donc la présidente des Femmes du Centre, Christina Bachmann-Roth, dénonce les posi-tions «extrêmes» de la Grève des Femmes et appelle à ne pas creuser le fossé idéologique entre les jeunes femmes qui votent de plus en plus à gauche et les jeunes hommes qui votent de plus en plus à droite. Sa collègue des Femmes PLR annonce une contre-manif à celles de la grève des femmes, mais une contre-manif pas dans la rue : sur les réseaux sociaux. Et l'UDC Nina Fehr Düsel ne voit pas l'utilité de se battre encore pour l'égalité, puisqu'elle a suffisamment progressé ces dernières années. Le premier qui en dit autant de l'UDC (qu'il est inutile de voter pour elle puisqu'elle est déjà le premier parti de Suisse...) a gagné. Gagné quoi, on sait pas. Et d'ailleurs, on veut pas savoir.



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