Fonds de tiroir
Puisqu'on vient de célébrer notre propre anniversaire, il nous vient comme une curiosité de savoir de qui et de quoi ont vient. Bon, les ascendants, c'est fastoche, y'a des des arbres généalogiques. Mais avant ? Et encore avant avant ? Et le monde, il a quel âge ? Et nos ancêtre primates ? Et nos ancêtre préhominiens ? Et nos ancêtres homo sapiens ? Y'a en gros 500 ans, des évêques avaient haute-ment proclamé que la Création de tout par le Très Haut s'était produite le 23 octobre à 9 heures du matin en 4004 avant l'an 1, ou alors en 4079, on savait pas très bien, c'était calculé sur la base de la Bible. Donc si nous on a eu 73 ans hier, le monde il aurait 6029 ans dans deux mois. Bon, c'était du flan, le monde est bien plus vieux et Dieu n'y est pour rien (pour nous, d'ailleurs, ça change rien, on a tou-jours 73 ans). Au XVIIIe siècle, l'illustre naturaliste Buffon a fait appel à l'astronomie, à des expériences et à l'étude des animaux pour proposer que l'âge de la Terre se situait entre 400'000 et 700'000 ans. Enfoncée, la Bible. Mais le retour dans le passé continue: au XIXe on commence, grâce aux géologues, à parler d'une Terre vieille de plusieurs millions d'années. Aujourd'hui, on lui donne 4,5 milliards d'années d'ancienneté. Et au Big Bang, à l'origine de presque tout («presque», parce qu'il peut pas être à l'origine de tout puisque lui-même doit avoir une origine), un âge de neuf à quinze milliards d'années. Pendant lesquelles rien ne se perd, tout se transforme: les premiers primates (nos ancêtres, donc) auraient 60 mil-lions d'ans, les grands singes 40 mil-lions, nos ancêtres communs avec les gorilles, les chimpanzés, les bonobos et les orangs-outans entre six et dix millions, les premiers préhominiens trois millions, les premiers Sapiens 300'000 ans. Et en plus, les préhom-iniens, les hominiens et les Sapiens, ils sont tous africains. Oualà. Tout ça nous rajeunit pas. Surtout qu'il ne passe pas de semaine sans qu'on nous annonce que nos ancêtres directs sont encore plus vieux qu'on croit. Mais on s'en fout, on fait pas notre âge.
L'Assemblée générale de la Société genevoise pour la protection des animaux, déchirée par un conflit interne qui avait abouti à la révo-cation de son comité en juillet dernier, devait désigner un nouveau comité. Deux listes s'affrontaient : celle de l'ancien comité, qui se représentait et était conduite par le fils d'Edouard Balladur et celle conduite par l'ancien Maire socialiste de Genève, Manuel Tornare. Et par 220 voix contre 1997, c'est la liste Balladur qui aurait gagné contre la liste Tornare, mais les huissiers qui contrôlaient le dépouil-lement ont constaté qu'ils avaient décomptés 417 bulletins alors qu'il n'en avaient été distribués que 373. Une grosse suspicion de bourrage d'urnes plane donc sur ce scrutin (pourtant, il ne s'était pas tenu à Vernier). Un recours en justice a été déposé, pour obtenir l'annulation du scrutin, et dans cette attente l'inter-diction au comité élu lors du scrutin contesté de prendre des décisions, de représenter la société, d'en administrer les biens, de détruire les bulletins de vote et de nommer un administrateur provisoire. Toutes ces demandes ont été acceptées, sauf la dernière, par le Tribunal de première instance. Et sur le fond, le tribunal considère que les opposants «rendent vraisemblables» le fait que l’élection pourrait être annu-lée (il ne l'annule pas d'emblée, il en décidera plus tard). Les opposants au comité sortant ont gagné une première manche. On en est à Tornare-Balladur 1:0, mais le match continue...
En mars, les Chambres fédérales avaient augmenté de 50 millions de francs les (modestes) fonds destinés pendant sept ans (le temps de faciliter le passage de l'imprimé au numérique, histoire d'être du bon côté du vent) aux journaux et magazines imprimés, en réduisant les tarifs de leur distribution. Ce qui n'avait pas plu à un comité «Liberté«», fondé par un ex-PLR, qui avait donc lancé fin avril en référendum contre cette aide à la presse imprimée, «un modèle dépassé». Le comité avait jusqu'au 10 juillet pour recueillir 50'000 signatures. Il n'y est pas arrivé et il a expliqué son échec par une attention des partis et des media portée sur d'autres thèmes. Ben voyons, la faute à Trump, à la bataille de Gaza, aux montagnes qui tombent sur les villages et à l'euro féminin, quoi.
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