Fonds de tiroir
C'est l'Office cantonal genevois de la statistique qui nous le dit : en 2024, à Genève, on a enregistré le nombre de naissance le plus bas (4751) depuis 2009, le nombre moyen d'enfants par femme le plus bas (1,22) depuis 1985, un nombre de décès en diminution (cinquante de moins qu'en 2023), avec un taux de mortalité de 6,7 pour mille, un nombre de mariages (2002) en baisse, un nombre de divorces lui aussi en baisse (c'est assez logique, le mariage étant la cause première du divorce) et un nombre de changement de sexe (40) lui aussi en baisse (de près de la moitié). On résume ? On résu-me: à Genève, on naît moins, on meure moins, on se marie moins, on divorce moins et on change moins de sexe. La décroissance serait-elle en marche ? Ben non, puisqu'on est de plus en plus nombreux dans notre cuvette entre Jura et Alpes... Allez, une bonne pandémie conjuguée à une bonne canicule, et on y arrivera, à la décroissance démographique... Au boulot, les moustiques tigres...
Selon une étude de l'Institut Duttweiler, sur mandat de la Migros et portant sur la tolérance à la dif-férence en posant la question «quelle serait votre réaction en cas d'arrivée d'un nouveau voisin ?», un plus grand nombre de Suisses (33,1 %) auraient des sentiments négatifs si ce nouveau voisin est un électeur UDC que s'il est gay (10,5 %), handicapé (4,8 %), juif (15,9 %), végane (19,5 %), musulman (28,8%), socialiste ou vert (23,1 %). On n'ose imaginer la proportion de réactions négatives à l'arrivée d'un voisins gay, handicapé, juif ou musulman et végane. Même si la majorité des sondés ne s'intéressent pas à la religion de leur nouveau voisin, ni à son régime alimentaire, ni à son salaire. Sauf les électeurs UDC, qui, sans surprise, expriment la plus grande proportion de rejet d'un voisin musulman, gay, demandeurs d'asile, végane, trans... tout en exprimant, pour 46 % d'entre eux, des sentiments de sympathie pour des voisins socialistes ou verts. Sauf évidemment s'ils sont musulmans, gays, immigrés etc... Merci à l'Institut Duttweiler d'avoir réalisé cette étude, elle fait bien avancer notre connaissance de nos concitoyens.
Les librairies indépendantes du réseau LivreSuisse (librairies indépendantes, maisons d'édition, diffuseurs) offrent désormais une "boutique en ligne" sur laquelle commander ses bouquins (elle aurait plus de 1,6 million de références, suisses et étrangères). C'est encore un peu lent, mais ça devrait s'améliorer. Et c'est sur https://www.livresuisse.ch/shop?f%5B0%5D=product_availability%3A20
Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, aura touché, pour l'année 2024, un salaire de quinze millions de francs (dix fois plus qu'en 2023), après que sa banque se soit goinfrée le Crédit Suisse. Ce qui fait de lui le banquier le mieux payé d'Europe: plus d'une fois et demie ce qu'a touché le patron de la Deutsche Bank, dont le bilan est équivalent à celui d'UBS, et presque quatre fois plus que ce qu'a touché le patron de BNP Paribas, dont le bilan atteint presque le double de celui d'UBS. Au sein de la banque suisse, le rapport entre le moins bien payé (sans doute LA moins bien payéE) des emp-loyés et celui du patron est de l'ordre de 1:180. Et «il n'y a aucun lien entre le mérite et le niveau de salaire du patron», soupire le professeur d'écono-mie Sergio Rossi. Qui rappelle que l'absorption de Crédit Suisse par UBS va se traduire par un bon paquet de licenciement. Ouais, et alors ? On est bien dans une économie capitaliste, non? Et dans une économie capita-liste, y'a du mérite à s'en mettre plein les poches en faisant celles du personnel. Parasite, c'est un boulot...
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