Brèves Troubles

 La gratuité des transports publics gene-vois (les TPG) pour les moins de 25 ans, et la semi-gratuité pour les plus de 65 ans et les invalides, va coûter 25,7 millions de plus que budgeté, parce qu'elle a eu plus de succès que prévu. Le 3 septembre, la commission des Finances du Grand Conseil était donc saisie d'une demande de crédit complémentaire qu'elle n'a pu accepter, parce que le MCG, pourtant partisan de la gratuité, a voté contre son financement, comme l'UDC et le PLR (opposés tous deux à la gratuité). Parce qu'il était fâché, le MCG, que sa représentante au Conseil d'admi-nistration des TPG ait quitté le parti pour le Centre sans quitter le Conseil d'administration, et que le Conseil d'Etat refuse de la remplacer auto-ritairement par un.e autre èmecégiste. Quel rapport avec la gratuité et semi-gratuité des TPG ? aucun. C'est ce qu'il y a de rassurant avec le MCG : il ne déçoit jamais. puisqu'on n'en attend jamais rien. Et de toute façon, l'Etat devra payer puisque la loi est en vigueur. Pendant ce temps, le Conseil municipal de la Ville de Genève acceptait une motion demandant à la Ville d'assurer une gratuité complète de l'abonnement TPG pour les plus de 65 ans habitant en Ville, et non plus une semi-gratuité, et donc de payer les 200 francs qui manquent (par année) pour passer de l'une à l'autre. Là, seul le PLR a voté contre, le Centre et les Verts libéraux s'abstenant courageu-sement. C'est ce qu'il y a de rassurant avec la Ville : quand le canton foire, elle assure.

Bon, la baignade à la plage, c'est bien-tôt fini. C'est donc le moment de vous rappeler qu'entre 150 et 1000 tonnes de munitions reposent dans le Petit-Lac (le Lac de Genève, donc) où vous vous baignâtes. Et qu'on sait pas très bien comment faire pour récupérer toute cette merde (y'en a pas que dans notre lac, y'en a aussi dans les autres: 9000 tonnes en tout). Dans le Léman, c'est notamment Hispano Suiza qui s'est livrée à cette pratique. Dans les vieux obus recouverts de moules qui gisent au fond des lacs, on a un tas de salo-peries dangereuses, genre mercure, explosifs... qui vont bien un jour, mais on sait pas quand, s'en échapper. Du coup, Armasuisse a lancé en août de l'année dernière un concours de la meilleure idée pour aller à la pêche aux munitions immergées (ça se dit, «immergé», quand c'est dans un lac, ou faut dire noyé, coulé ?), avec un prix de 50'000 balles. Tout en affirmant que «les munitions se trou-vent toujours en sécurité dans les lacs». Ben alors, pourquoi se demander comment les en sortir ? Parce que la seule méthode actuellement disponible est un ramassage à la main, par des plongeurs. Lent, coûteux, et dange-reux. Mais comment ça, dangereux ? Elles sont pas inoffensives, alors, ces munitions ?

Selon l'agence de renseignements économiques CRIF, plus de 400'000 personnes faisaient partie, il y a un an (et on doute que ce chiffre ait baissé depuis) en Suisse de la catégorie des endettés, mesurée par les actes de poursuite, de faillite ou de défaut de biens. Le taux d'endet-tement moyen en Suisse était donc de 5,7 % de la population totale. Encore une minorité dont on fait partie, quoi. Ce sont les habitantes et les habitants des cantons du Tessin, de Neuchâtel et d Vaud qui sont les plus endettés, avec un taux de plus de 15 % de la population. Dans le canton de Genève, on relève un taux de 12,9 % à Carouge, de 10,5 % à Meyrin et de 10,1 % à Onex. L'enquête enfonce quelques portes ouvertes, au cas où on ne serait pas aperçu qu'elles étaient ouvertes : le risque d'endettement est lié au statut socio-économique, corrélé au chômage, à la maladie, au bas revenu, au divorce et à la monoparentalité. Sans blague ? Sans blague. Vous nous en direz tant. 


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