Brèves de comptoir

 Avec Trump, on est jamais déçu : dans la nuit du 25 au 26 septembre, il annonce une taxe de 100 % sur les importations de produits pharmaceu-tiques aux USA. L'été passé, il en avait imposé une de 15 % aux produits européens. Et le 1er août, de 39 % à tous les produits suisses. Il doit tirer le montant de la taxe au sort. Comme le nom des pays entre lesquels il se vante d'avoir fait la paix : fin septembre, il s'est vanté d'avoir mis fin à une guerre entre l'Arménie... et le Cambodge... Désormais, il est prêt à intervenir pour imposer un cessez-le-feu en Terre Adélie entre la Corée du Nord et la Guinée. 

On a lu avec quelque incrédulité, mais finalement sans grande sur-prise, le piteux communiqué du «Centre» genevois annonçant que son assemblée des délégués avait décidé (à une majorité de trois contre un) de ne pas donner de mot d'ordre pour l'élection partielle au Conseil d'Etat, et donc de ne pas choisir entre le candidat des Verts et du PS et celui de l'UDC, du MCG et du PLR, le candidat du Centre ayant terminé à la troisième place -ce qui n'empêche pas le parti de crier victoire: «le parti a considé-rablement élargi sa base électorale». Tu parles : son candidat a seulement fait le plein des voix de l'ex-PDC et des Verts libéraux (qui le sou-tenaient et font groupe commun avec le Centre au Conseil municipal de la Ville). Mais bon, Xavier Magnin a eu plus de suffrages que Rémy Pagani, ça doit être ça, la grande victoire centriste. Et comme de toute évidence, la direction du parti et son groupe parlementaire avaient une furieuse envie de soutenir le candidat UDC, ils ont réussi à glisser dans le communiqué l'annonce que «le Centre fait un geste fort en signalant qu'il ne fera pas barrage à la candidature de l'UDC» tout en laissant entendre qu'il meurt d'envie de le faire à la candidature verte et socialiste. Sauf qu'il ne peut pas le dire clairement puisque ses délégués ont décidé justement de ne pas choisir. Ce qui n'empêche pas le communiqué du parti d'inviter Lionel Dugerdil (le candidat udéciste, donc) à «con-vaincre le centre-droit de lui ac-corder sa confiance et démontrer qu'il est en capacité de rassembler». En faisant quoi? En portant une moumoute orange ? C'est tout le «centre», ça... De son ancien nom «le marais»... On le changera pas... D'ailleurs, on n'a même pas envie...

On a survolé le dernier rapport de la Confédération sur les rémunérations 2024 des hauts cadres des entreprises publiques, et on est rassurés : ils ne sont pas encore à l'aide sociale. Le directeur de PostFinance devait tou-cher 541'000 francs par an, celui de La Poste 825'000 francs plus 158'000 balles sur son compte prévoyance, celui des CFF 779'000 balles plus 200'000  pour renforcer son 2e pilier, celui de la Suva 647'000 balles plus 177'000 sur son 2e pilier, celui de la SSR 517'000 balles, celui de la FINMA 746'000 balles et celui de RUAG 604'000 balles. On se disait bien qu'on les voyait moins souvent que leurs employés dans les manifs syndicales. Ce qu'on n'a pas calculé, c'est de combien la rémunération de ces braves gens et de tous ceux et celles qui ont des postes ressemblant aux leur font grimper la moyenne des revenus par habitant en Suisse. 


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