Brèves de comptoir
Au cas où vous cherchiez un emploi (à durée déterminée, mais recon-ductible) bien payé, avec des responsabilité, du prestige, tout ça, sachez que les dates de l’élection du pouvoir judiciaire par la population genevoise ont été fixées aux 29 mars 2026 (1er tour) et 3 mai 2026 (2e tour). Et que d'entre les postes soumis à élection, il y a celui de procureur-e général-e. Ce sera peut-être même le seul poste soumis à élection si tous les autres devaient être pourvus taci-tement, sans qu'il y ait plus de candidatures que de postes après des négociations de marchands de parquet entre les partis politiques. La constitution et la loi précisent les con-ditions pour qu'une candidature soit valide: il faut être titulaire d’un master en droit ou d’un diplôme équivalent reconnu, ainsi que d’un brevet d’avocat ou d’une expérience professionnelle jugée équivalente, justifier d’une expérience étendue en matière pénale et d’une réputation professionnelle irréprochable et être en mesure d’assumer une charge de travail à temps plein, avec une forte responsabilité institutionnelle et une exposition médiatique importante. Bon, tout ça est interprétable. Zapelli et Jornot ont bien réussi à être candidats et même à être élus, alors, hein, pourquoi pas vous ?
Donc, il n'y a plus de candidat UDC au Conseil d'Etat, plus qu'un candidat d'une «Alliance de droite et de centre-droit» : Lionel Dugerdil. Un UDC qui se présentait comme tel au premier tour dans un bref accès de franchise mais qui sait que s'il se présentait franchement comme UDC au deuxième tour, il ne pourrait pas récupérer dans le marais du «centre-droit» les suffrages dont il a besoin pour gagner. Il s'avance donc masqué. ça promet pour la suite. Heureu-sement qu'en face de ce candidat d'extrême-droite qui se présente com-me un candidat de droite et de centre-droit (alors que le «centre droit» ne présente personne et laisse la liberté de vote) il y'a un candidat de gauche, Nicolas Walder, qui se présente comme tel. Pas masqué, lui...
Israël arraisonne une flotille de soutien à la population de Gaza, Genève disperse brutalement (et inutilement) une manifestation de soutien à la flotille. C'est quoi, cette division du travail de singe ? Un concours de connerie ?
A Lancy, la publicité commerciale visible depuis le domaine public devra disparaître : c'est le Tribunal fédéral qui a ainsi confirmé le vote du peuple, contesté par deux recours, l'un d'une société d'affichage et l'autre du Servette football club 1890 SA, qui contestaient le choix populaire en s'attaquant au règlement communal appliquant ce vote. Dans leur arrêt, les juges du TF estiment que le «zéro pub» lancéen ne porte pas d'atteinte grave à la liberté économique et au droit de propriété. Cet arrêt fait jurisprudence: lorsque d'autres com-munes que celles qui l'ont déjà fait, comme Lancy et Vernier, décideront de débarrasser leur espace public de la pollution visuelle commerciale, on ne pourra pas recourir contre leur dé-cision au nom des principes sacrés de la liberté économique et du droit de propriété... On se réveille, en Ville ?
C'est donc à une majorité plus écrasante encore (62 «oui» contre quatre «non») que celle par laquelle ils avaient augmenté leurs jetons de présence que les Conseillers munici-paux de la Ville de Genève ont décidé d'y renoncer. Certes, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. D'ailleurs, on n'a pas changé d'avis, on était contre cette augmen-tation quand on était conseiller municipal, on était toujours contre en ayant cessé de l'être. Même si on considère que la reculade du Conseil municipal est «un acte de lâcheté politique» : faut savoir assumer ses conneries, les gars (et les garces)... même face au peuple, s'il le faut...
On apprend par le «20 Minutes» d'hier que les taxatrump sur le fromage et le chocolat suisse pour-raient entraîner l'abattage de 25'000 vaches (en plus des 85'000 qui finissent à la boucherie chaque année, sur les 500'000 que compte la Suisse), parce que la demande de lait cru suisse diminue puisque la consommation de choc et de from helvétique aux USA baisse au fur et à mesure que leur prix y augmente. Et en plus, il y a surproduction de lait en Suisse. Donc, entre surproduction et sous-exporta-tion, il y a de plus en plus de lait produit en Suisse. Donc le prix du lait devrait baisser en Suisse. Et de fait, il baisse : pour les producteurs (certains on dû vendre leur litre 30 cts moins cher). Mais pas pour les consomma-teurs (du moins, à la caisse de notre supermarché de quartier, on n'a rien vu). C'est plus simple d'abattre 25'000 vaches que de baisser le prix du lait au détail de quinze centimes ? Faut croire, puisque même le président de la coopérative de producteurs Mooh (3500 membres) en a envoyé quatre des siennes à l'abattoir. A quoi ça tient quand même, la vie d'une vache: au prurit douanier de Trump...
Pour le climat, la Covid a été une sorte de répit: les émanations de CO2 dans l'atmosphère, en particulier ceux provoqués par les voyages, avaient été réduites par les confinements. Mais la pandémie passée, les voyages ont repris, en particulier ceux en avion. Les professionnels suisses du secteur, ont vu leur chiffre d'affaire augmen-ter de 5% en 2023 par rapport à 2022, et 15,2 millions de voyages en avion avec nuitées à destination ont été enregistrés vers l'étranger, soit 2,7 millions de plus qu'en 2022. Si la durée des séjours tend à diminuer, le nombre de voyages augmente, jusqu'à atteindre presque deux départs par an par personne, en moyenne, dont plus du quart en avion. Merde, alors...


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