Brèves de comptoir

 La ligue Suisse des droits humains-Genève, la Coordination genevoise pour le droit de manifester et l'Association des juristes progressistes ont écrit à la Conseillère d'Etat Carole_Anne Kast pour lui faire part de «leur indignation la plus vive concernant le recours à la force d'une grande violence lors de la manifestation pacifique» du 2 octobre pour Gaza. Elles dénoncent une opération policière «particu-lièrement inacceptable», et une «restriction disproportionnée à la liberté de manifester». Elles dé-noncent également l'usage de «dispositifs de maintien de l'ordre dont la dangerosité n'est plus à démontrer», comme le canon à eau et les balles en caoutchouc, contre une foule dans laquelle se trouvaient des nourrissons, des enfants et des personnes âgées. Et elles rappellent (comme on l'a fait nous-mêmes...) que la liberté de manifester est un droit fondamental. A part ça, Carole-Anne Kast a reçu un soutien dont elle se serait bien passée : celui de l'UDC , qui la trouve «bien plus républicaine que son parti». L'UDC jugeant de qui est républicain et qui ne l'est pas, avouez que c'est assez farce, non ? Le MCG n'est d'ailleurs pas en reste de l'UDC, avec qui elle se dispute le titre de parti de la police : son secrétaire général évoque des «scènes de guerre civile» à Genève. Pas moins. Faudrait pas trop le pousser pour qu'il parle de génocide. Ou pour nous donner en-vie de lui suggérer d'aller voir ce que sont réellement des «scènes de guerre civile» là,où il y en a réellement.

Il y a 1,8 million de chats en Suisse, dont 225'000 chats errants. Ce qui nous fait un chat pour quatre humains ou trois ménages humains. Et trois chats pour un chien. Un couple de chats et ses descendants peuvent, si rien ne les en empêche peuvent, pendant sept ans, en ayant des petits deux fois par an, en engendrer mathématiquement plus de 400'000... Et ça inquiète. Pas les chiens, mais les humains. Dont certains sont déjà inquiets de leur propre nombre (ou plutôt du nombre des autres humains) puisqu' une initiative populaire veut limiter le nombre d'habitants de la Suisse à dix millions. Bon, bref, paraît qu'il y a trop de chats en Suisse. En 2012 déjà, 40'000 personnes avaient signé (à l'appel de leur chien ?) une pétition demandant la castration obligatoire des chats errants. Puis une nouvelle pétition faisant la même demande en juin 2018 a été signée par 118'000 personnes. Et en décembre 2024, deux motions étaient déposées au Conseil national par des élues vertes demandant la castration des chats et le «puçage» des chats domestiques (700'000 d'entre eux étant déjà «puçés»). Mais ces demandes réitérées restent sans effet. Parce que comme le dit un député vert libéral vaudois «derrière chaque chat, il y a un électeur». Sauf évidemment derrière les chats errants. Ni derrière les 200'000 chatons non désirés et purement et simplement tués à la naissance (ou juste après). Mais bon, faut quand même ajouter que nos deux millions de chats, sédentaires ou errants tuent chaque année 30 millions d'oiseaux et un demi-million de reptiles et de batraciens. A se demander pourquoi on leur achète des croquettes, des gelées et des pâtées, mais bon, vous boufferiez du crapaud ou de l'orvet, vous ? Ou même des croquettes Félix ou des pâtées M-Budget ?