Répression de la manifestation du 2 octobre à Genève, en solidarité avec Gaza et en soutien à la Global Sumud Flotilla : les réactions socialistes
Réaction du PS cantonal
Le Parti socialiste a soutenu la manifestation spontanée du 2 octobre dénonçant la guerre atroce à Gaza et l’arraisonnement arbitraire et illégal de la flottille pacifique dont le seul objectif était d’amener une aide humanitaire indispensable et de briser le blocus imposé par l’Etat d’Israël.
Selon les nombreux témoignages et images diffusées, la police aurait usé de la force de manière disproportionnée, mettant en danger les participant-es à cette manifestation.
Nous demandons à notre conseillère d’Etat en charge de la police de faire la lumière sur la préparation et la gestion de cette manifestation ainsi que sur l’intervention manifestement disproportionnée de la police. En outre, nous condamnons les dégâts causés par une petite minorité de participant-es.
S’il est avéré qu’il y a eu des dysfonctionnements et des dérapages policiers, le Parti socialiste demande que des mesures et des sanctions soient prises en conséquence.
Réaction du PS de la Ville de Genève
Jeudi 2 octobre à partir de 18h, plusieurs milliers de manifestant-es se sont réuni-es Place Lise Girardin puis descendant vers le Pont du Mont-Blanc. Les témoignages faisant état de réactions disproportionnées et brutales de la police, visant également des enfants, des personnes âgées, se multiplient.
Le PS Ville de Genève se joint à l'appel d'Amnesty International Suisse et demande une enquête indépendante sur les pratiques policières lors de cette manifestation.
La liberté de manifester doit être garantie. L'absence d'autorisation ne justifie en aucun cas des pratiques mettant en danger des manifestant-es pacifiques.
Cette manifestation ne sera pas la dernière. Alors qu'un génocide est en cours à Gaza, que l'aide humanitaire est empêchée et qu'Israël autant que ses alliés continuent de bafouer le droit international, la population protestera. Cette solidarité des peuples sera toujours légitime et la réaction de l'Etat ne peut pas être la répression.
Réaction de la Jeunesse socialiste
Hier soir, des milliers de personnes se sont rassemblées pacifiquement à Genève pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien, dénoncer le régime génocidaire israélien et pointer la complicité de la Suisse, notamment après l’arrestation de plusieurs de ses citoyen-nes au sein de la Global Sumud Flotilla dans la nuit du 1er octobre.
Rien ne justifie qu’un tel cortège soit gazé et violemment dispersé. Pourtant, la police a eu recours à des canons à eau, des matraques, des tirs de flashball et une utilisation massive de gaz lacrymogène, y compris dans des lieux fermés comme la gare de Genève, mettant gravement en danger manifestant-es et passager-ères. (...)
(...) Nous appelons le Parti socialiste à clarifier sa position sans ambiguïté. Soutenir des campagnes progressistes tout en fermant les yeux sur des pratiques policières violentes est intenable. Si le PS souhaite rester crédible aux yeux de la jeunesse, il doit se positionner clairement contre de telles dérives. Or, si la direction socialiste persiste à cautionner de telles politiques sécuritaires, la JSG sera contrainte de reconsidérer son soutien aux campagnes cantonales du PS. La jeunesse socialiste n’acceptera pas de se rendre complice de politiques antisociales ou répressives.
Nous exigeons de Carole-Anne Kast qu’elle se désolidarise publiquement des violences commises hier soir et que les responsables soient sanctionné-es. Si sa responsabilité devait être confirmée, nous demandons sa démission. Pour garantir le droit fondamental de manifester, socle de notre démocratie, nous demandons également l’interdiction immédiate et totale des armes létales comme les flash-balls utilisés hier soir.
Nous rejoignons enfin les demandes formulées par les camarades de solidaritéS et de la jeunesse solidaire concernant la transparence sur les coûts de l’opération policière, ainsi que sur le nombre exact de blessé-es et d’arrestations.
La répression policière à Genève ne fera pas taire notre solidarité avec le peuple palestinien. Tant qu’il y aura un génocide à Gaza, nous serons dans la rue. Nous refusons que la répression devienne la réponse à la solidarité.


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