Brèves de comptoir

 Selon l'Office fédéral de la statistique, l'albanais est devenu la deuxième langue étrangère parlée en Suisse, avec 3,4 % de la population résidente, derrière l'anglais (ou ce qui en tient lieu), avec 6,1 % de la population résidente, et devant le portugais. Cette progression de la langue albanaise est logique: 300'000 Albanophones (dont plus de tiers de Kosovars, les autres se répartissant entre Albanais, Macédo-niens, Monténégrins et Serbe) vivent et travaillent en Suisse, soit plus de 15 % de la population étrangère résidente (laquelle représente plus du quart de la population résidente totale). Oualà, c'était notre rubri-que : faites peur à votre voisin udéciste... 

Donald Trump n'a donc pas reçu le Prix Nobel de la Paix, qu'il convoi-tait. Ni d'ailleurs aucun autre Prix Nobel. Le Comité norvégien qui décerne le Nobel de la Paix lui a préféré une opposante vénézuélienne trumpiste de choc, histoire sans doute d'adoucir la fureur du recalé, qui avait, avant même de savoir qu'il le serait, qualifié d'«insulte» le fait de ne pas être choisi. Il avait pourtant tout fait pour, y compris mobiliser l'armée étasunienne cont-re la moitié du peuple étasunien, menacer de jeter en prison le maire de Chicago et le gouverneur de l'Illinois et se préparer à proclamer l'état d'urgence en usant d'une loi de 1807. On ne sait donc pas comment il va punir les Norvégien de l'injure faite à son auguste personne : des taxes exorbitante sur l'exportation de la viande de renne, l'annexion des Lofoten ? 

Paraît que les nenfants sont de moins en moins nombreux à savoir faire du vélo en Suisse (l'usage du vélo a été divisé par deux en dix ans), que ceux qui le savent encore en ont fait l'apprentissage de plus en plus tard. C'est l'enquête fédérale sur la mobilité qui le dit : parmi les 13-15 ans, moins d'un seul sur cinq utilise encore le vélo au quotidien. Et ce pourrait être la faute des parents, de plus en plus protecteurs, qui font de plus en plus le taxi pour leur progéniture (de moins en moins nombreuse, et donc de plus en plus choyée). Le fossé se creuse entre les enfants qui savent faire du vélo et ceux qui se cassent la gueule dès qu'ils montent dessus -quand encore ils en font l'effort et ne sont pas scotchés à leur tablette. On se dirait que c'est pas grave, qu'ils pourront toujours apprendre plus tard, mais non: les enfants qui n'ont jamais appris à se déplacer à vélo finissent souvent par ne plus se déplacer qu'en bagnole... Ben ouais, la bêtise ordinaire et l'amour des embou-teillages, ça s'attrape tôt... Et ça vaut mieux, d'ailleurs, comme nous le rappelle la «Julie» de lundi : pendant trois jours, les feux du carrefour de la pointe sud de la plaine de Plainpalais sont tombés en panne. Comme le carrefour en question est l'un des plus chargés de Genève (une rue et quatre boulevards y dé-bouchent, avec deux lignes de trams et deux de bus qui y circulent), quand les feux s'éteignent, des embouteillages costauds s'allument. . Les bagnoles s'entassent, parce que les bagnoles, pour pouvoir circuler en ville, elles ont besoin de feux rouges. Les cyclistes, eux, ils se débrouillent. Ils se glissent entre les agnoles, ou mettent pied à terre et font quelques centaines de mètres en poussant leur bécane. Comme quoi, si on veut vraiment profiter de sa liberté de circulation sans avoir à demander l'autorisation de feux qui peuvent tomber, en panne, vaut mieux apprendre tôt à pédaler autrement que dans la choucroute qu'attendre qu'on ait l'âge de con-duire sa bagnole dans un embou-teillage. La Fontaine aurait pu en faire une fable, Julie en a fait une chronique. Mais bon, de là à attendre que le bagnolard de base en ait tiré l'enseignement qui s'impose, faut pas rêver. Mais nous on en rêve, d'une panne générale des feux... 


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