Fonds de tiroir
L'initiative populaire cantonale «1% pour la culture» lancée par le parti socialiste a été déposée avec 7262 signatures, soit plus de 3000 de plus que nécessaire pour qu'elle aboutisse. L'initiative de-mande que 1% du budget de fonctionnement du canton soit consacré à son action culturelle, ce qui aurait représenté 110 millions de francs en 2024 (soit toujurs bien moins que ce que la seule Ville de Genève y consacre, mais bien plus que ce que le canton y consacre encore). Ce serait une manière de concrétiser le prédicat constitution-nel adopté par le peuple en 2019 (à 83 % des suffrages). Car un article de la Constitution c'est bien, une loi c'est bien aussi, mais il faut leur consacrer des moyens pour qu'elles ne soient pas qu'un discours. Ces moyens, l'initiative les propose. Et si elle était adoptée, ils seront accordés à un secteur dont les acteurs vivent souvent dans la précarité (le salaire mensuel moyen des artistes à Genève est de 3333 francs...), où les hautes écoles forment chaque année des centaines de musiciens sans qu'ils soient assurés de pouvoir vivre de leur métier. Mais en même temps, un secteur qui pèse 2,3 milliards de valeur ajoutée annuelle et représente 4,4 % du produit intérieur genevois. L'initiative va être traitée par un Grand Conseil à majorité de droite, dont on n'attend pas qu'il l'accepte. Le peuple décidera donc. Dans la foulée de sa décision de principe de 2019 demandant au canton d'assu-mer une politique culturelle, autre-ment dit, de ne pas continuer à se reposer sur la Ville (et les autres communes) pour la mener à sa place...
Le 30 novembre, à Genève, on devait voter sur une modification de la loi sur l'ouverture des magasins, autorisant leur ouverture trois dimanche par an et le 31 décembre. Une modification décidée par la majorité de droite du Grand Conseil, et combattue par un référendum des syndicats et de la gauche. Et le Tribunal fédéral vient de s'inviter dans le débat, en jugeant que la loi actuelle (celle que la droite veut modifier) violait le droit supérieur en faisant dépendre l'ouverture dominicale de l'existen-ce d'une convention collective. Deux organisations patronales avaient fait recours au Tribunal fédéral contre une décision de la Cour de Justice cantonale qui avait annulé une autorisation d'ouvertu-re des commerces le 31 décembre sans qu'une CCT soit en vigueur. Ler Conseil d'Etat, dépassé, a décidé d'annuler la votation. Sauf que les bulletins de vote sont déjà imprimés, et qu'y figurent donc une question que le gouvernement ne veut plus qu'on pose, mais à laquelle, nus, on tient quand même à répoondre. : acceptons-nous la nouvelle loi (celle votée par la droite) qui supprime la condition conventionnelle à l'ou-verture dominicale, ou la refuse-t-on (comme les syndicats et la gauche le recommandent), ce qui aurait pour effet possible de supprimer complè-tement l'article sur les ouverture dominicales, et donc la possibilité de ces ouvertures. C'est donc ce à quoi on appelle le peuple des consom-mateurs éclairés. Merci, donc, au TF et au patronat recourant. Et au Conseil d'Etat annulant.
Selon un rapport de Greenpeace , les trajets de ville à ville en Europe sont de plus en plus avantageux en train par rapport à l'avion (un avantage passé de 27 à 41 % des trajets depuis 2023), mais pas parce que le prix du train a baissé : parce que les liaisons avion «law coast» sont moins nomb-reuses. N'empêche, c'est quand même une bonne nouvelle: le train est actuellement plus avantageux que l'avion pour faire Zurich-Bruxelles ou Genève-Paris. Pourvou que ça doure, comme disait Mama Letizia. ...


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