Brèves de comptoir
ça s'appelle le Parlamenter, c'est un outil lancé par l'Université de Lucerne, qui permet de mesurer le niveau de fidélité des élus dans les parlements, à commencer par le parlement fédéral, à la ligne de leur parti -et donc, a contrario, le niveau de leur indépendance non seulement d'esprit, mais aussi de prise de posi-tion. Résultat de l'examen pour le parlement fédéral : ils votent presque comme un seul homme et une seule femme selon les consignes du parti, les élu-e-s au Conseil national et au Conseil des Etats. Et les plus discip-linés sont celles et ceux du PS (99,2 % sont dans la ligne). A se demander si on s'est pas gourré de parti quand on a adhéré à celui-là. Quant aux autres, c'est au Centre qu'on a le plus de dissi-dents, mais ça tient à presque rien : 95,2% des centristes sont dans la ligne. Chapeau : ils sont bien les seuls à en avoir décelé une au Centre.
Fin avril dernier, un collectif de quatorze avocat.e.s genevois.e.s lan-çaient l'alarme: «des données person-nelles, parfois sensibles, relatives à des activistes genevois.es sans antécédents judiciaires apparaissent dans des rapports de police», qui font état de leur participation à des manifesta-tions pacifiques, de cotisations payées à des ONG, d'activités sur les réseaux sociaux, et transmettent ces informa-tions au Ministère public qui les exploite parfois pour ordonner une perquisition ou une mise sous écoute. Plus de cent activistes (ou supposés tels) d'Extinction Rebellion ont été les objets de ces pratiques, que la loi genevoise n'autorise que «dans la mesure où la prévention des crimes et délits ou la répression des infractions l'imposent», mais le collectif d'avo-cats relève que «dans la pratique, de très nombreuses personnes semblent être fichées par la police pour le simple fait d'être actives dans des mouvements sociaux ou des associa-tions genevoises (...). S'engager pour le droit au logement, pur un environnement sain, pour l'accès à la culture ou contre le racisme et la violence institutionnelle peut condui-re à retrouver son nom, sa photo, son adresse ou son numéro de téléphone dans un fichier de police», et ces informations peuvent ensuite être exploitées dans des procédures pénales qui elles-mêmes vont alimenter ces fichiers de surveillance, même si elles n'aboutissent pas. Et à moins d'être amnésique ou d'être né après 1989, ça ne peut que vous rappeler quelque chose: le «scandale des fiches» de 1989, quand on avait découvert que la police fédérale avait établi 900'000 fiches sur des personnalités, des organisations, de simples militantes et militants, dans leur grande majorité de gauche. Le scandale fut tel qu'on avait imposé la publication (caviardée, certes) de ces dossiers. On avait reçu le nôtre (copieux, il remplit un classeur fédéral). On aurait été très vexé de ne pas en avoir un. Et vexé aussi si on n'avait plus, même bidouillés par la police genevoise. Ben ouais, on a sa petite fierté, quoi...
Comme la Suisse, la Belgique avait décidé d'acheter de nouveaux avions de combat. Comme la Suisse, elle avait préféré les F-35 américains aux Rafale français, Mais comme la Suisse, la Belgique est trop petite en superficie pour pouvoir utiliser ces avions, et s'entraîner à les utiliser, au mieux de leurs capacités supposées. Et comme la Suisse, elle va donc les faire voler à l'étranger. On est bien contents de pas être les plus cons sans avoir partagé notre connerie.


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