Fonds de tiroir
Un intéressant procès s'est ouvert à Sion, fin novembre . l'UDC du Valais romand avait porté plainte pour diffamation contre l'auteur d'une grille de mots croisés et le responsable de sa publication le 18 novembre 2023 dans «Le Nouvelliste» (quoi ? le «Nouvelliste»? Tout fout le camp... enfin, non, pas tout : sur demande de l'UDC le journal s'est distancé de la publication et a même présenté des excuses à l'UDC -le fantôme d'André Luisier et l'ombre de Rembarre rôdent encore dans les couloirs). Les auteurs de la grille avaient donné pour y trouver le sigle UDC cette définition : «parti politique suisse raciste, xénophobe, homophobe, antiféministe, antiécologiste, antipauvre, nationaliste». C'est diffamatoire, ça ? Ben oui, selon l'UDC, son avocat et Conseiller national Jean-Luc Addor et même selon le Ministère public valaisan. Pas du tout, selon les deux accusés, pour qui «il faut appeler un chat, un chat», précisent qu'ils se sont attaqués à l'UDC en tant que parti, pas à ses membres, et que d'autres de leurs cibles (Novartis, UBS, Syngenta, par exemple) n'ont pas considéré qu'elles avaient été diffamées. Ils sont défendus par l'ancien Conseiller national et Conseiller d'Etat socialiste vaudois Pierre Chiffelle. Pour l'UDC et Jean-Luc Addor, «la liberté d'expression a ses limites». Ben non, c'est l'immunité accordée à qui s'exprime qui a des limites, pas la liberté d'expression. On peut tout dire, mais parfois, on en paie le prix (les accusés risquaient 30 jours amende avec sursis et 300 francs d'amende), comme quand on se rend coupable de racisme ou d'homophobie, qui sont des infractions pénales.. Et l'avocat et Conseiller national UDC Addor de dénoncer «des militants politiques qui, sous couvert d'art, pensent pouvoir distiller impunément leur haine contre leur parti». Qui lui, n'a jamais distillé de haine contre personne. En face, l'avocat et ancien Conseiller national et Conseiller d'Etat socialiste Chiffelle dénonce «les cris de vierges effarouchées d'un parti qui ne mâche pas ses mots dans sa propagande et use de polémiques agressives et outrancières», et rappelle que «la liberté d'expression est garantie par la Convention européenne des droits de l'homme, y compris si elle est provocante» et que ce qui est puni par la loi, ce n'est pas l'expression du racisme ou de l'homophobie comme opinions, c'est l'incitation à la haine (ce pour quoi Jean-Luc Addor a été condamné en 2020). Oualà. Le verdict du procès fut l'acquittement des deux accusés. Aurait-il été leur condamnation que cela n'aurait rien changé rendu ni à la liberté d'expression, ni au racisme, à l'homophobie, à la xénophobie de l'UDC. Mais dit où on en est de la manière dont on les considère, l'une (comme un droit fondamental ou pas) et les autres (comme des ennemis à combattre, ne serait-ce que par des mots). Comment il disait, déjà, Spinoza ? Ah oui : Pour «assurer la sûreté de l'Etat, il faut laisser chacun libre de penser ce qu'il voudra et de dire ce qu'il pense» Et cela vaut pour l'UDC comme pour ses adversaires.
Inquiets, on est, pour Elon Musk. Pas pour sa santé mentale, là, y'a plus rien à faire. Non, on est inquiets pour son prestige d'in-dustriel : en juillet dernier, les ventes de ses bagnoles, les Tesla, ont chuté de 40 %. En un mois, c'est énorme. Et en face, les Chinois de BYD ont vu leurs ventes tripler, et ont pris la place de premier constructeur auto-mobile sur le marché européen. A la place d'Elon, on se lancerait dans la production de vélos. Quoique çà aussi, les Chinetoques en produisent plus et ées vendent moins cher que les autres. Salauds de faces de citron !
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En mars 2025, 29'011 personnes tra-vaillaient au sein des 38 organisations internationales (OI) sises dans le canton de Genève. En prenant en compte les 4274 personnes employées dans les missions permanentes accré-ditées auprès de l’ONU ou d’autres OI et les consulats, le secteur public in-ternational comptait 33'285 person-nes. Et c'est bien le seul secteur public et les seuls fonctionnaires que la droite défend. C'est déjà ça, mais un petit ef-fort pour arrêter de hurler que le secteur public genevois est trop lourd et qu'il y a trop de fonctionnaires, ne serait pas de trop. On rêve, quoi...


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